Depuis 2017, la loi française impose un certificat médical d’indice de masse corporelle aux mannequins professionnels. Le seuil d’IMC minimal fixé à 18,5 écarte du podium toute personne considérée en sous-poids, selon la classification de l’Organisation mondiale de la santé.
Certaines agences internationales contournent ce cadre en acceptant des profils aux morphologies extrêmes, privilégiant l’image au détriment des recommandations sanitaires. Le débat sur la légitimité de l’IMC comme critère unique persiste, tandis que ses conséquences sur la santé et l’estime de soi se révèlent bien réelles dans la mode comme dans la société.
Pourquoi l’IMC occupe une place centrale dans le monde du mannequinat
Trois lettres, un chiffre qui fait loi : l’IMC a investi les coulisses des agences françaises. Ce fameux indice, obtenu en divisant le poids par la taille au carré, s’impose désormais comme un passage obligé pour les mannequins professionnels. La loi française, guidée par les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé, a imposé le certificat médical pour garantir un minimum de santé. Derrière ce contrôle, la Fédération française de nutrition a fixé la barre à 18,5, marquant la frontière entre vigilance et excès.
Les agences de mannequins s’alignent : il faut présenter un IMC minimum pour espérer franchir les portes d’un casting, que l’on vise Paris ou Milan. La règle ne souffre pas d’exception. Pas de certificat, pas de podium. Le secteur a basculé : désormais, la santé prend le pas sur la simple esthétique. La France s’est positionnée en éclaireur, là où d’autres pays hésitent encore à légiférer.
Pour mieux comprendre comment ce seuil s’applique, voici les différentes situations qu’il peut générer :
- IMC pour mannequins trop bas : le certificat médical est systématiquement refusé.
- IMC idéal pour défiler : il se situe entre 18,5 et 24,9, conformément aux recommandations de l’OMS.
- IMC supérieur : il reste rare, mais certains profils “plus size” l’affichent sans complexe.
L’IMC, outil médical devenu critère professionnel, bouscule les codes établis de la beauté. Il questionne les agences, les créateurs, les décideurs, tout en s’imposant comme filtre incontournable. Pour les mannequins, il représente à la fois une clé et une barrière, déterminant l’accès à une carrière ou le refus d’un engagement. Ce chiffre, loin d’être anodin, cristallise désormais l’équilibre entre apparence, conformité et choix éthiques.
IMC des mannequins : quelles réalités derrière les chiffres ?
L’IMC n’est pas qu’une formule : il pèse sur chaque parcours. Derrière cette donnée froide, le poids divisé par la taille au carré, se cachent des histoires très concrètes. Les agences examinent à la loupe chaque “mannequin IMC”, oscillant entre exigences du marché et impératifs sanitaires. Le spectre des grandes égéries, qu’il s’agisse de Gigi Hadid, Toni Garrn ou Behati Prinsloo, rappelle que la norme fluctue, tout comme ses dérives.
Poids et taille ne sont plus de simples mensurations : ils deviennent des indices de bien-être ou de vulnérabilité. Un IMC trop bas évoque des risques bien réels : immunité fragilisée, exposition accrue aux infections, impact sur la fertilité. À l’opposé, le surpoids ou l’obésité comportent aussi leur lot de complications. Le monde de la mode, longtemps aveugle, commence à admettre l’urgence d’un regard plus nuancé sur la santé de ses mannequins. L’IMC pour santé s’impose, mais le terrain reste mouvant.
Pour clarifier le rôle de ce chiffre, voici ce qu’il recouvre :
- IMC indicateur : il mesure les risques relatifs au poids, mais ne reflète pas toute la réalité physique et médicale.
- IMC pour mannequins : s’il existe un seuil légal, certains marchés contournent encore la règle pour s’adapter à la demande.
La tension demeure : comment préserver la santé sans sacrifier l’exigence visuelle propre au secteur ? L’indice de masse corporelle, s’il marque une avancée, ne saurait résumer la diversité des corps ni la richesse des parcours individuels.
Comment calculer son IMC et interpréter les résultats
Pour déterminer son IMC, la démarche est simple : il suffit de diviser son poids (en kilos) par sa taille (en mètres) élevée au carré. On obtient un chiffre qui, dans le milieu du mannequinat, fait souvent figure de couperet. Le calculateur IMC est devenu omniprésent : dans les agences, chez les professionnels de santé, pour les candidats aux castings.
Un exemple concret, version casting : une personne de 1,78 mètre pesant 56 kilos. Le calcul s’effectue ainsi : 56 ÷ (1,78 × 1,78) = 17,7. Ce résultat se situe en dessous du seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé pour les adultes en bonne santé.
Pour mieux interpréter les différentes valeurs, voici les principaux repères :
- IMC inférieur à 18,5 : ce niveau de maigreur, parfois recherché sur les podiums, expose à de nombreux risques.
- IMC entre 18,5 et 24,9 : zone considérée comme “normale” par la plupart des médecins et des chartes européennes.
- IMC supérieur à 25 : cela indique un surpoids, l’obésité étant définie au-delà de 30. Ces profils restent marginaux dans le mannequinat traditionnel.
L’interprétation du calcul IMC doit toujours être nuancée. Ce chiffre laisse de côté la masse musculaire, la densité osseuse, la répartition des tissus corporels. Pour obtenir une évaluation complète, mieux vaut consulter un professionnel de santé : le diagnostic ne peut se résumer à une simple opération mathématique.
Au-delà de l’IMC : repenser les critères de beauté et les enjeux de santé dans la mode
La mode, on le sait, raffole des mesures : taille, poids, mensurations. L’IMC pour mannequins s’est imposé comme une référence, un seuil à ne pas dépasser ni descendre. Pourtant, la beauté déborde largement ce calcul. Les standards évoluent, poussés par les débats sur la santé et la reconnaissance de toutes les morphologies. Aujourd’hui, certains remettent en cause le bien-fondé de l’IMC idéal pour défiler, rappelant qu’il ne distingue ni les muscles, ni l’ossature, ni l’activité physique réelle.
Les agences exigent un certificat médical, surveillent l’état de santé des mannequins, épaulées par la Fédération française de nutrition et les instances européennes. Mais la réalité ne se laisse pas enfermer dans un tableau : aucune équation ne pourra jamais résumer la personnalité, le charisme, ou la créativité d’un individu. La masse corporelle n’est qu’un paramètre parmi d’autres.
Voici comment le secteur tente d’élargir ses critères et d’accompagner les évolutions :
- Les critères pour mannequin s’enrichissent : prise en compte du bien-être, valorisation de la diversité, attention nouvelle portée à la santé mentale.
- Le monde de la mode récompense de plus en plus l’authenticité, la personnalité, la capacité à incarner une vision.
Le défi reste entier : conjuguer exigence professionnelle, créativité et préservation de la santé. Une nouvelle génération de mannequins et de décideurs s’empare du sujet, porte d’autres voix et refuse de réduire la beauté à une simple formule. Les podiums changent de visage, et la mode commence, lentement, à s’ouvrir à toutes les histoires. Demain, le corps unique remplacera-t-il enfin l’idéal unique ?


